La fermeture des chantiers décidée par le gouvernement sur l'ensemble du territoire sème le trouble. L'un de nos lecteurs s'interroge notamment sur les éventuels frais à payer en cas de report de la remise des clefs.

Exceptionnelle et sans précédent,la pandémie de Covid-19 à laquelle le pays doit faire face est considérée comme un cas de force majeure en matière de construction immobilière, au même titre que les fortes intempéries ou les catastrophes naturelles. Les délais s'en trouvent donc suspendus et aucune indemnité de retard n'est alors à payer. Une information théorique, qu'il est «nécessaire de vérifier au cas par cas, selon les contrats», ajoute cependant la notaire Cosita Delvaux. 

Si le gouvernement appelle à limiter ses déplacements, les déménagements restent quant à eux autorisés «pour ne pas se retrouver à la rue», précisait vendredi Xavier Bettel (DP). Pour le Premier ministre, il est donc possible de faire ses cartons, notamment dans le cas où le bail de location arrive à échéance.

Mais si la plupart des ménages font appel à une entreprise spécialisée, rares sont celles qui maintiennent leurs services en ces temps de crise. «Nous demandons aux particuliers d'avoir la sagesse de reporter leur déménagement», insiste un acteur du secteur depuis plusieurs décennies. En cas d'urgence justifiée, l'entreprise affirme intervenir avec des équipes de salariés volontaires. «Ce n'est pas le moment de déménager pour le plaisir de rentrer dans une nouvelle maison», conclue-t-il.

L'autre alternative consiste donc à prendre les choses en main et effectuer soi-même son déménagement. Mais mieux alors vaut s'armer de courage. Car, si les déplacements entre les deux logements sont autorisés, seules peuvent participer les personnes habitant sous le même toit. Aucun rassemblement, et par conséquent aucune aide extérieure, n'est permis, selon les règles strictes actuellement en vigueur.