Luxembourg, Esch-sur-Alzette, Dudelange, Ettelbruck... Suite à la fermeture des commerces annoncée le 15 mars dernier, plusieurs communes ont d’ores et déjà décidé de renoncer aux loyers des locaux leur appartenant. Un élan de solidarité que ne souhaite pas suivre l’Union des propriétaires. Du moins, pour le moment.

«Il est trop tôt pour de telles mesures», affirme ainsi ce mercredi matin Georges Krieger au micro de 100,7 qui rappelle que la crise a commencé il y a 10 jours seulement. Pour le président de l’Asbl, la fermeture des commerces est donc encore trop récente pour engendrer de véritables problèmes, à l’exception des entreprises qui se trouvaient déjà en difficultés avant la crise. «Les loyers du mois de mars ont déjà été payés», rappelle-t-il par ailleurs.

Une position que déplore le président du LSAP Yves Cruchen dans un communiqué publié ce mercredi. 

Georges Krieger ne rejette cependant l'idée d'une plus grande flexibilité des bailleurs, notamment privés. Ainsi, si les mesures de confinement venaient à se prolonger, le président de l’association recommande à ses membres de faire preuve de souplesse en proposant aux locataires en difficultés d’échelonner les paiements ou rallonger les délais. 

Face à cette situation atypique, le Premier ministre a appelé les bailleurs à plus de souplesse. Un appel visiblement entendu par certains propriétaires, comme en témoigne un trentenaire de la capitale. «J'ai pu annuler mon préavis et je reste dans l'appartement dans lequel je suis actuellement», explique un primo-accédant qui réalise actuellement des travaux dans son nouveau logement de la vallée de la Pétrusse. A défaut d'une possible adaptabilité, le déménagement reste autorisé, à condition de respecter les consignes ci-dessus.