Marine Le Pen (RN) et ses proches sont accusés par l'office européen de lutte antifraude d'avoir détourné environ 600.000 euros d'argent public européen au cours de leurs mandatures d'eurodéputés, selon un nouveau rapport révélé samedi par Mediapart et remis à la justice française.
Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé avoir reçu le 11 mars ce rapport, en cours d'analyse.
«Je m'étonne du timing toujours fort à propos de la révélation» et de son «instrumentalisation», a réagi auprès de l'AFP Me Rodolphe Bosselut, l'avocat de Marine Le Pen, en campagne pour le second tour de l'élection présidentielle.
Me Bosselut se dit par ailleurs «consterné par la façon dont agit l'Olaf (office européen de lutte antifraude), sans caractère contradictoire» et sur des «faits anciens de plus de dix ans» pour certains.
Marine Le Pen «n'a pas été convoquée par quelque autorité judiciaire française que ce soit», a-t-il ajouté, déplorant par ailleurs que ni lui ni sa cliente n'aient été destinataires du rapport final.
Selon lui, l'enquête de l'Olaf est ouverte depuis 2016 et Mme Le Pen a été interrogée par courrier en mars 2021.